Hier soir comme tout les soirs j’ai endormit notre petite Aria au sein, on était là, yeux dans les yeux et j’ai vu son petit regard s’échapper peu à peu. Les yeux virevoltants elle est parti au doux pays de rêves, sa petite main posé sur mon sein, son petit corps totalement détendu et serein, j’avais envie que le temps s’arrête. Je ne pouvais cesser de la contempler. Elle était si belle et elle avait tant besoin de moi. Elle continuait à se délecter de mon lait et j’ai imaginé cet or liquide faire son petit chemin. J’ai trouvé ça tellement beau, tellement fascinée par ce que la nature est capable de faire. J’ai ressenti une grande émotion, une grande fierté.
Alors que des premières perles coulaient le long de mes joues, je continuais à regarder ce merveilleux spectacle. Ses longs cils sur son yeux fermés, son petit nez rond qui sifflotait et qui d’un coup prenait de grandes respirations et s’envahissait de mon odeur. Sa petite bouche tetouillant le sein maternel. Ses petits doigts dodus, son petit corps mou de bébé endormit.
A ce moment là je n’ai pu m’empêcher de remercier la vie de m’avoir donner cette chance, la chance d’être une mère. J’ai repensé à ces 4 années qui ont fait de moi une maman, au bonheur immense que j’ai ressenti le jour où j’ai eu mon fameux + d’afficher sur ce petit écran le 18 Décembre 2011, le 28 Mai 2013, le 17 Septembre 2015. A la toute première fois où j’ai eu mon enfant sur moi, puis la deuxième et la troisième. J’ai repensé à chaque moments de mes trois allaitements, à tout mes moments à dormir tout près mes filles, à nos moments de portages et de partages. A nos éclats de rire et à tout l’amour que je ressens pour elle, pour leur père.
La vie m’a tout donné et j’ai été envahi par un sentiment d’apaisement.
Longtemps j’ai cru que l’enfant était dépendant de sa maman, aujourd’hui je sais que c’est faux… C’est la maman qui est dépendante de son enfant.
Les larmes coulaient toujours sur mes joues, le longs de mes yeux fatigués par les courtes nuits. Mais j’avais réussi ma vie.
J’ai posé mon tout petit bébé en lui faisant le promesse de l’aimer comme au premier jour tout le long de sa vie. J’ai essuyé du dos de la main ces quelques perles salés qui continuait à couler et je suis parti rejoindre mes deux grandes filles pour leur souhaiter bonne nuit et à elles aussi en leur faisant la promesse d’être toujours la pour elles et de les aimer jusqu’à la fin de ma vie.
Très beau récit : moi aussi je pense souvent à cette Nature qui nous permet d’allaiter nos enfants et je trouve cela merveilleux. Les débuts de mon deuxième allaitement ne se passent pas comme je l’avais imaginé mais je m’accroche … encore et me demande si ce n’est pas « égoïste » de ma part 😦
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Continue à t’accrocher. Au contraire ce n’est pas du tout égoïste 🙂
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Oui je continue de m’accrocher et de prendre des avis/conseils expérimentés …
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Le nombre incalculable de fois où au coeur de la nuit avec mon deuxième au sein j’ai ressenti ce que tu décris en me disant « il faut que je me souvienne de ce moment absolument » merci de ce beau rappel
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