Je suis celui qui n’a pas de nom, je n’ai pas eu le temps d’avoir une apparence humaine, parfois les battements de mon coeur n’ont pas eu le temps de s’exprimer, je n’ai pas de sexe, je n’ai pas vu ce qu’on appel terre…. pourtant j’ai ressenti beaucoup d’amour dans ce lieu si chaud. Je flottais dans une eau de la vie, mon corps se développait tout doucement, voir trop doucement. J’avais une famille, parfois des frères et des soeurs. J’étais heureux et j’attendais tranquillement ma venu au monde dans le tout petit ventre de ma maman. Quelques chose clochait, quelques chose me poussait vers l’extérieur, mais c’était trop tôt, j’essayais de m’accrocher, mais trop petit, trop faible pour reussir à me tenir. Je sentais la vie s’évader petit à petit en moi. Mon coeur qui venait à peine de battre s’est éteint tout doucement. J’ai eu peur, c’est ça la naissance? Je croyais que je devais être beaucoup plus grand et que mon coeur allait battre des dizaines d’années. Mais non, je ne comprend pas, je sent la vie me quitter petit à petit. Je ressent une grande tristesse à l’extérieur de ce nid douillet. Celle que j’aurais du appeler maman? C’est elle que j’entends pleurer quand elle découvre que je m’en vais? Mais moi je veux rester, je veux t’aimer maman, pourquoi tout ce sang me pousse vers la sorti, pourquoi ça m’arrive à moi? Je veux te rencontrer maman, je veux te voir pleurer, mais de joie, pas de tristesse, je veux sentir tes bras s’enrouler autour de mon petit corps mou de bébé, je veux entendre ta voix douce dans mon oreilles et sentir tes bisous sur mes joues toutes rondes….. mais…. mais….
Soit forte maman. Moi je te dis au revoir. Je t’ai aimé et je t’aimerai toujours, je crois que ce sera ton cas aussi. Promis on ne s’oubliera pas, promis on pensera toujours l’un à l’autre. Continu de vivre, vit pour moi, car moi je ne peux plus le faire….
Ça y est c’est la fin……
Je suis l’enfant né mort, d’une fausse couche précoce, les spécialistes m’appelent embryon, mais ma mère m’appelle « mon bébé ». Je n’avais pas de nom, je n’avais pas encore une apparence humaine, mon coeur n’a pas toujours eu le temps de battre, je n’avais pas de sexe, mais j’ai pourtant existé, j’ai existé au creux du petit ventre de ma mère, j’ai existé dans son coeur et dans celui de mon père. On leur dit que ce n’est rien, que j’avais très certainement un problème, que la nature est bien faite. Mais moi je voulais juste vivre…..
On banalise trop souvent les fausses couche précoces, pourtant c’est une vrai souffrance pour celles qui la vivent. Ce n’était pas que des embryons, c’était des petits humains en devenir. Des petits humains déjà aimé dans amour inconditionnel.
❤ ❤ ❤
Comme je te l'ai dit un jour en commentaire. Je suis totalement d'accord avec ta vision des choses.
Je me souviendrai toujours de la peur que j'ai eu alors que je n'étais enceinte de quelques semaines et que j'ai saigné. J'en aurai énormément souffert c'est certain.
Je suis de tout coeur avec vous ❤
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❤
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Ce poème est très beau et très bien écrit. J’ai malheureusement vécu une fausse couche. On ne s’en remet jamais vraiment, on apprend tout simplement à vivre avec. On avance car on a pas le choix. On s’accroche aux personnes qui nous entoure. Pour ma part j’ai eu la chance d’avoir mon petit garçon qui n’était alors âgé que de 16 mois. Mais il a était notre force à mon mari et moi même dans cette épreuve. Et je suis d’accord, précoce ou pas une fausse couche reste très difficile à vivre.
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C’est très beau. Très émouvant. Je suis navrée si cela vous est arrivé.
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❤️
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Avec quelle tendresse tu en parles… Que dire de plus 💜
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💜😇
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